Pour l’égalité complète entre les femmes et les hommes

Nous voulons établir l’égalité complète entre les femmes et les hommes, sans discrimination au travail et dans le ménage, sans domination, sans violence. Les hommes et les femmes sont confrontés au même système économique, le capitalisme, qui les plongent dans des crises économiques, démocratiques ou encore climatiques. Mais dans ce cadre, les femmes sont encore plus opprimées. Des emplois encore plus précaires, des différences salariales qui restent, des pensions plus basses que les hommes, une représentation politique plus faible, … Ces discriminations sont encore aggravées notamment par les mesures d’austérité, qui s’attaquent à leurs pensions, aux soins de santé, à l’accès à l’emploi ou aux services publics. Les femmes sont toujours à l’heure actuelle doublement exploitées. D’une part en tant que travailleuses, mais aussi au sein du ménage où elles s’occupent encore majoritairement des tâches domestiques et des soins aux enfants ou aux parents. Nous voulons mener un combat commun pour une toute autre société. Une société qui n’exploite plus les travailleurs.ses et où les femmes ont un accès équitable au marché du travail, sans différence de salaire ou de pension. Nous voulons que les soins aux personnes soient portés de manière égalitaire, grâce notamment aux 30h semaine pour tous, et allégés pour les femmes et les hommes grâce à des services publics développés. Une société aussi où les mentalités et les mœurs héritées depuis des siècles de domination patriarcale auront évoluées et où le sexisme et les violences faites aux femmes n’auront plus leur place. Une société où les droits des femmes, comme celui du choix d’être mère ou non, ne seront plus remis en question au moment de crises économiques mais seront des droits définitivement acquis. La commune a son rôle à jouer pour arriver à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Ce que nous voulons

Un. L’égalité au travail

  • Nous pratiquons, au niveau de la commune, des tests proactifs contre le sexisme au niveau de l’embauche.
  • Nous testerons la semaine de 30 heures dans quelques services communaux, en vue de la généraliser.

Deux. Soulager et partager les soins aux proches en développant les services publics

  • Nous créons des places abordables dans des crèches publiques pour donner l’accès au travail à toutes les femmes.
  • Nous développons l’accueil extra-scolaire bon marché pendant les vacances.
  • Nous rendons les garderies gratuites à l’école.
  • Nous augmentons le nombre de places abordables dans des homes publics de qualité pour les soins aux parents. 
  • Nous développons l’accueil public des personnes avec handicap.
  • Nous créons des cantines scolaires de qualité et ainsi que des cantines dans les services communaux, avec de la nourriture saine, de saison  et bon marché. 

 

Trois. Sortir les femmes de la précarité

  • Nous garantissons l’accès à la médecine gratuite de première ligne et à des médicaments moins chers. 
  • Nous créons plus de logements publics abordables

Quatre. Lutter contre les discriminations dans l’espace public

  • Nous supprimons l’interdiction du foulard dans les écoles secondaires et dans les services communaux. Nous voulons lever la discrimination de l’accès au travail que constitue cette interdiction.
  • Nous prévoyons des toilettes publiques gratuites.
  • Nous prévoyons des espaces de soins où changer et nourrir les bébés et nourrissons, communs aux hommes et aux femmes.
  • Nous voulons le reflet de la société et donc la parité dans la représentation politique, dans les administrations publiques, mais aussi dans les comités de quartier, les associations, les clubs de sport, …

Cinq. Investir dans la prévention contre la violence envers les femmes

  • Nous voulons plus miser sur l’éducation affective et relationnelle à l’école. La prévention du sexisme et de la violence envers les femmes commence à un jeune âge. Le contenu des cours EVRAS doit être clairement défini. L’éducation à la vie affective et relationnelle doit aussi être incluse dans la formation des enseignants. 
  • Nous voulons que la prévention contre les violences faites aux femmes soit organisée plusieurs fois par an sur le lieu de travail.
  • Nous voulons bannir la publicité sexiste, qui ramène le corps de la femme à une marchandise. A la place, nous voulons véhiculer une culture favorable aux femmes. Une culture qui ne donne aucun soutien à des projets qui portent atteinte à l’intégrité des femmes. 
  • Nous voulons accentuer la promotion des campagnes d'information directement en rapport à la santé des femmes (par exemple: les missions des plannings familiaux, contraception, l'avortement, le cancer du sein…) 
  • Nous augmentons la sécurité des femmes dans l’espace public en éclairant les rues et les parcs. Nous veillons à ce que des « zones vides » soient éliminées de nouveaux projets immobiliers.

Six. Investir dans l’aide accordée aux femmes victimes de violences ou de sexisme

  • Nous améliorons l’accueil des victimes et personnes désirant porter plainte. Toute déclaration ou plainte doit d’être écoutée et constatée. Nous sensibilisons les équipes quant aux plaintes contre des agressions verbales ou physiques sexistes, contre les violences conjugales. Nous renforçons le service de l’aide aux victimes, de même que nous soutenons les cellules EVA, et en particulier celle du commissariat d'Ixelles, près de l'ULB.
  • Nous libérons plus de fonds pour les centres qui accueillent les femmes victimes de violence et pour la création de nouvelles places d'accueil.
  • Nous voulons permettre à des femmes d’y rester avec des enfants pour des périodes plus longues.
  • Actuellement, il n’existe qu’un seul centre de prise en charge des victimes de violences sexuelles (CPVS) sur le territoire de la Région bruxelloise. Les communes doivent œuvrer et faire des demandes à la Région bruxelloise pour qu’un deuxième centre de prise en charge voit le jour. Nous demandons qu'en priorité un CPVS soit ouvert dans le quartier de l'ULB. Les mouvements comme Balance Ton Bar ou Balance Ton Folkore, notamment, ont montré à quel point les jeunes étudiantes sont particulièrement touchées par les VSS. 

Sept. La liberté de choix

  • Nous voulons étendre le nombre de centres pratiquant l’avortement. Nous voulons généraliser le planning familial dans ses missions de formation et d’éducation sur la contraception et le droit à l’avortement. Nous accordons pour cela plus d’aide financière. 
  • Nous voulons créer un fonds de soutien aux femmes en situation financière précaire pour qu’elles puissent payer un avortement.